Montaigne. La vigueur du discours. Sur une influence de rhétorique stoïcienne dans les Essais

Montaigne. La vigueur du discours. Sur une influence de rhétorique stoïcienne dans les Essais

Parution: 14 janvier 2009

Description

Il faut examiner le débat autour du stoïcisme de Montaigne. Les critiques qui ont vu le jour présentent un Montaigne qui s’intéresse à la philosophie, un humaniste qui essaie de survivre en des temps troublés et d’exercer son esprit pour s’affranchir des contraintes morales et sociales. Pourtant, si l’on regarde de plus près la construction et la genèse des Essais, on s’aperçoit que Montaigne continue d’étudier patiemment les textes anciens, et particulièrement les textes stoïciens, jusqu’à la fin de sa vie. Il affirme que sa recherche est l’homme. Et, tout au long de cette recherche, se développe un dialogue entre Montaigne et lui-même, dans la mesure où son projet explicite est de se connaître. Cette position elle-même ne saurait se comprendre que dans un éclairage stoïcien : cette position du moi – Montaigne – qui débat avec l’homme – Montaigne pris dans l’Univers –, c’est celle où l’homme est Montaigne lui-même dans son rapport au cosmos, où cet « empire dans un empire » trop souvent rebattu se trouve dans la recherche de Montaigne étendu aux dimensions de l’univers. C’est cette persistance du stoïcisme qui aime des Essais et qui rendent justice à la place qu’occupe le stoïcisme, notamment la rhétorique stoïcienne, dans l’œuvre de Michel de Montaigne.

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