Sagesse cumulative et idéal démocratique chez Aristote
Parution: 17 novembre 2020
- Collection:
-
Nb. de pages:
308
Partisan ou non de la démocratie, toujours est-il qu’Aristote plaide en faveur d’un mode de décision fondé sur le cumul des opinions qui s’expriment au sein d’une assemblée délibérante, que ce soit dans le contexte d’une assemblée proprement politique, d’une cour de justice ou d’un jury d’art.
Description
En Politiques, Livre III, chapitre 11, Aristote présente un argument en faveur d’un mode de décision fondé sur le cumul des opinions qui s’expriment au sein d’une réunion délibérante, que ce soit dans le contexte d’une assemblée proprement politique, d’une cour de justice ou d’un jury artistique.
Grâce à cette additivité, à ce cumul ou à cette sommation des points de vue – c’est ce qu’on a appelé la Summierungstheorie –, des gens qui se trouvent rassemblés seraient à même de parvenir à des jugements non seulement en soi avisés, mais souvent supérieurs à ceux pris isolément par les individus soi-disant meilleurs ou par les savants, par l’élite si l’on préfère. Et voilà le platonisme potentiellement renversé ou tout au moins mis à mal.
Si Aristote fait sien ce procédé cumulatif (Summierungsverfahren) et s’il croit au pouvoir de l’intelligence collective qui en résulte – et pourquoi en douter ? –, on peut logiquement s’attendre à ce que le genre de régime politique qu’il favorise soit lui-même en correspondance avec une telle intelligence collective, un régime de type par conséquent démocratique.
Or c’est bien quelque chose comme cela qui se produit au sein du traité des Politiques, d’où le portrait qui s’en dégage d’un Aristote « révolutionnaire », mais comme on le verra, « tranquille ».
Grâce à cette additivité, à ce cumul ou à cette sommation des points de vue – c’est ce qu’on a appelé la Summierungstheorie –, des gens qui se trouvent rassemblés seraient à même de parvenir à des jugements non seulement en soi avisés, mais souvent supérieurs à ceux pris isolément par les individus soi-disant meilleurs ou par les savants, par l’élite si l’on préfère. Et voilà le platonisme potentiellement renversé ou tout au moins mis à mal.
Si Aristote fait sien ce procédé cumulatif (Summierungsverfahren) et s’il croit au pouvoir de l’intelligence collective qui en résulte – et pourquoi en douter ? –, on peut logiquement s’attendre à ce que le genre de régime politique qu’il favorise soit lui-même en correspondance avec une telle intelligence collective, un régime de type par conséquent démocratique.
Or c’est bien quelque chose comme cela qui se produit au sein du traité des Politiques, d’où le portrait qui s’en dégage d’un Aristote « révolutionnaire », mais comme on le verra, « tranquille ».
À propos de ce livre
Dans les médias
La Démocratie et les constitutions chez Aristote par Marco Zingaro, Philosophiques, vol. 49, no 1, printemps 2022.
Compte rendu de Laurence Lauzon, Science et Esprit, Vol. 73, No 3, 2021.
Aristote et l'histoire de la " Réappropriton " des Politiques par Violeta Cervera Novo, Philosophiques, vol. 46, no 1, printemps 2019.
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