Produire la culture, produire l’identité ?
Parution: 12 avril 2000
- Dirigé par :
- Collection:
-
Nb. de pages:
290
Description
Sous la direction de Andrée Fortin
Jusqu'à tout récemment, la continuité et la tradition semblaient être les caractéristiques essentielles de la culture ; désormais, c'est plutôt la dynamique, la pluralité, qu'elles soient à l'échelle globale, nationale locale ou individuelle, qui en seraient la marque. Il faut donc penser au pluriel et parler des cultures comme produits de l'activité sociale qui produisent des êtres humains qui, à leur tour, jamais ne les reproduisent à l'identique. Ainsi, si elles renvoient toujours à une certaine tradition, elles réfèrent aussi à un devenir. La question qui se pose est donc : existe-t-il encore une culture commune, partagée, dans la période actuelle caractérisée par le pluralisme ? La société se dissout-elle en même temps que la culture commune, que l'identité partagée ?
Or, les identités se construisent de plus en plus explicitement et consciemment, tant chez les individus que dans les collectivités, dans un processus qui passe d'abord par l'affirmation et la prise de parole, pour rencontrer une altérité et obtenir d'elle la reconnaissance. Dans ce contexte, la figure de l'artiste devient emblématique. Or, pour l'artiste, produire une œuvre c'est se produire lui-même, c'est affirmer-exprimer sa vision du monde, son identité. Exprime-t-il alors pour autant la vision du monde, l'identité de son public, ou uniquement les siennes propres ?
C'est précisément parce que la culture française d'ici est en tension avec plusieurs pôles - la France et la francophonie dans son ensemble, le Québec, les communautés locales et l'Amérique du Nord anglo-saxonne - qu'elle sert de porte d'entrée à notre étude. Elle se définit par une histoire et par un désir de 'survivance' ; elle est travaillée par le pluralisme et elle y travaille aussi. La tension entre la mémoire collective et le projet individuel, entre la tradition et la postmodernité la marque. Or, si la postmodernité fait l'éloge de l'ouverture à l'autre et du métissage, ne comporte-t-elle pas aussi un envers, un risque, celui de la perte de l'identité ?
Jusqu'à tout récemment, la continuité et la tradition semblaient être les caractéristiques essentielles de la culture ; désormais, c'est plutôt la dynamique, la pluralité, qu'elles soient à l'échelle globale, nationale locale ou individuelle, qui en seraient la marque. Il faut donc penser au pluriel et parler des cultures comme produits de l'activité sociale qui produisent des êtres humains qui, à leur tour, jamais ne les reproduisent à l'identique. Ainsi, si elles renvoient toujours à une certaine tradition, elles réfèrent aussi à un devenir. La question qui se pose est donc : existe-t-il encore une culture commune, partagée, dans la période actuelle caractérisée par le pluralisme ? La société se dissout-elle en même temps que la culture commune, que l'identité partagée ?
Or, les identités se construisent de plus en plus explicitement et consciemment, tant chez les individus que dans les collectivités, dans un processus qui passe d'abord par l'affirmation et la prise de parole, pour rencontrer une altérité et obtenir d'elle la reconnaissance. Dans ce contexte, la figure de l'artiste devient emblématique. Or, pour l'artiste, produire une œuvre c'est se produire lui-même, c'est affirmer-exprimer sa vision du monde, son identité. Exprime-t-il alors pour autant la vision du monde, l'identité de son public, ou uniquement les siennes propres ?
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