Georges Franju , Au-delà du cinéma fantastique

Discipline: Arts - études
Parution: 04 février 2008

Description

Traduit de l'anglais par Nicole Cloarec
Au cours d’une séance de prévisionnement du long métrage
Les yeux sans visage (1959), plusieurs personnes indisposées durent quitter la salle. En Grande-Bretagne, des spectateurs, femmes et hommes,
s’évanouissent au cours de la projection du même film. Considéré comme le pionnier du cinéma fantastique en France, Georges Franju refusait d’être réduit à ce seul genre, et trouvait davantage son inspiration dans les films expressionnistes de Murnau et de Fritz Lang. Franju a d’ailleurs collaboré avec le caméraman Eugen Schüfftan, le concepteur des effets spéciaux de
Métropolis.
Georges Franju figure à double-titre dans l’histoire du cinéma : comme co-fondateur de la Cinémathèque française, mais aussi comme un réalisateur polyvalent ayant adapté plusieurs écrivains :
La Tête contre les murs (d’après Hervé Bazin), Thérèse Desqueyroux (François Mauriac), Thomas l’imposteur (Cocteau), La Faute de l’abbé Mouret (Zola).
Ce livre de Kate Ince examine l’œuvre (quatorze courts métrages et huit longs métrages) de Georges Franju et peut être considéré comme l’étude la plus complète sur ce cinéaste visionnaire. S’inspirant des traditions théoriques anglo-saxonnes et françaises, Kate Ince étudie son approche particulière du réalisme, son mélange des genres cinématographiques, les thèmes du genre sexué (« Gender Studies ») et de l’érotisme. Tout un chapitre porte spécifiquement sur les courts métrages, regroupés thématiquement. L’ouvrage situe la carrière de Franju dans le contexte de sa cinéphilie et de son attachement au cinéma français. Kate Ince considère en outre la réception de ses films et leur ré-appropriation par les auditoires du cinéma fantastique, en France et ailleurs. Son livre pourra rapidement devenir la référence sur Georges Franju et occasionner une redécouverte de cet auteur inclassable, car il permet de comprendre en quoi certains de ses films peuvent correspondre aux tendances « gore » et gothiques du cinéma actuel.
Revenir en haut