Louise Gareau, infirmière de combats. Entretiens de Bernard Roy avec Louise Gareau

Discipline: Santé - médecine
Parution: 29 avril 2008

Description

« Elle savait tout le sang et toutes les douleurs »

En tant qu’infirmière, je ressentais ce désir de m’investir dans ces luttes sociales parce que j’avais des demandes précises de femmes qui venaient me voir alors que j’étais au CLSC. Comme infirmière,
je me sentais responsable.

Ce qui heurtait mes valeurs d’infirmière, c’est lorsque des personnes formulaient une demande et que celle-ci n’était pas écoutée, principalement dans les hôpitaux. Ça heurtait mes valeurs lorsque, par exemple, un couple demandait un accouchement sans violence, conforme à leur choix, à leurs valeurs et qu’il ne l’obtenait pas. Ça me heurtait qu’une femme désirant interrompre une grossesse non désirée ne soit pas entendue, écoutée ou respectée.
- LOUISE GAREAU

Notre monde risque de mourir par trop d’obéissance. S’il y avait sur cette terre plus de Louise Gareau,
plus de gens capables de poser des actes réfléchis empreints de profondes valeurs de dignité et d’humanité, ce risque deviendrait pratiquement nul. Louise Gareau fait partie de ces gens qui ont fait que je me suis senti soutenu dans le combat de ma vie pour la dignité, pour le droit des femmes à pouvoir choisir librement leur maternité et à pouvoir avoir accès librement et dignement à une interruption volontaire de grossesse dans de bonnes conditions.
- Dr HENRY MORGENTALER

Elle savait tout le sang et toutes les douleurs. Maintenant que je la connaissais un peu, quand je la regardais quitter le bar pour sa villa sur la colline, je me sentais un peu triste. Je mesurais, je voyais la solitude profonde de la militante qui sauve les vies d’inconnus, mais qui possède bien peu de temps pour se préoccuper de la sienne.
- GIL COURTEMANCHE


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