Essais et mémoires de Gustave Guillaume. Essai de mécanique intuitionnelle, t. I: Espace et temps en pensée commune et dans les structures de langue
Parution: 30 avril 2007
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Nb. de pages:
456
Description
Texte des mémoires établi par Renée Tremblay
« À l’ensemble de ces opérations profondes, créatrices des actes de représentation de la langue et de la puissance humaine de penser, tributaire de leur accomplissement, on a donné dans notre enseignement, qui en montre la rigueur à la fois subtile et simple, le nom général de mécanique intuitionnelle. La rigueur desdites opérations – le fait que le pas accompli y commande le pas suivant – rappelle la rigueur égale de la mathématique ... » Gustave Guillaume, Prolégomènes I, (2003 : 160)
Gustave Guillaume voyait dans le rapport, constant et inévitable, opposant l’homme à l’univers l’assise commune de la construction du langage et de la pensée. Au sein de ce rapport s’institue une série de contrastes sans lesquels la pensée ne saurait opérer et dont livrent témoignage les structures de langue. À quoi correspondent dans ces conditions les deux modes d’entendement que sont l’espace et le temps ? Quel témoignage sont-ils en pensée humaine de ce qu’est le face-à-face de l’homme et de l’univers ? Pourquoi est-il produit deux témoignages de cet affrontement, en soi un, rendus sous des termes aussi contraires que ceux de l’espace et du temps ? Tel est le point de départ des réflexions auxquelles convie l’Essai de mécanique intuitionnelle.
L’auteur se propose d’y étudier les conditions d’institution et de définition du contraste nom / verbe ainsi que les opérations de psychomécanique qui le suscitent. Il y sera montré, notamment, que l’espace et le temps sont en nous des choses déjà partagées, dont nous avons une connaissance naturelle et permanente et que le contraste de linguistique structurale nom / verbe reproduit en fait dans la langue le contraste univers-espace / univers-temps, substrat par ailleurs du système des parties du discours. Ce qui intéresse avant tout l’auteur ici, ce ne sont pas l’espace et le temps au titre de réalités déjà construites en pensée, vues comme a priori, mais plutôt, dans une perspective génétique, l’opération même de partage qui les a faites distinctes en elle. À l’issue de cette étude, l’espace et le temps, ces deux énigmes de l’esprit et de la philosophie, apparaîtront comme les deux versants d’un unique rapport, d’un face-à-face à nul autre comparable : celui de l’homme fini affrontant, par sa pensée, l’univers infini.
« À l’ensemble de ces opérations profondes, créatrices des actes de représentation de la langue et de la puissance humaine de penser, tributaire de leur accomplissement, on a donné dans notre enseignement, qui en montre la rigueur à la fois subtile et simple, le nom général de mécanique intuitionnelle. La rigueur desdites opérations – le fait que le pas accompli y commande le pas suivant – rappelle la rigueur égale de la mathématique ... » Gustave Guillaume, Prolégomènes I, (2003 : 160)
Gustave Guillaume voyait dans le rapport, constant et inévitable, opposant l’homme à l’univers l’assise commune de la construction du langage et de la pensée. Au sein de ce rapport s’institue une série de contrastes sans lesquels la pensée ne saurait opérer et dont livrent témoignage les structures de langue. À quoi correspondent dans ces conditions les deux modes d’entendement que sont l’espace et le temps ? Quel témoignage sont-ils en pensée humaine de ce qu’est le face-à-face de l’homme et de l’univers ? Pourquoi est-il produit deux témoignages de cet affrontement, en soi un, rendus sous des termes aussi contraires que ceux de l’espace et du temps ? Tel est le point de départ des réflexions auxquelles convie l’Essai de mécanique intuitionnelle.
L’auteur se propose d’y étudier les conditions d’institution et de définition du contraste nom / verbe ainsi que les opérations de psychomécanique qui le suscitent. Il y sera montré, notamment, que l’espace et le temps sont en nous des choses déjà partagées, dont nous avons une connaissance naturelle et permanente et que le contraste de linguistique structurale nom / verbe reproduit en fait dans la langue le contraste univers-espace / univers-temps, substrat par ailleurs du système des parties du discours. Ce qui intéresse avant tout l’auteur ici, ce ne sont pas l’espace et le temps au titre de réalités déjà construites en pensée, vues comme a priori, mais plutôt, dans une perspective génétique, l’opération même de partage qui les a faites distinctes en elle. À l’issue de cette étude, l’espace et le temps, ces deux énigmes de l’esprit et de la philosophie, apparaîtront comme les deux versants d’un unique rapport, d’un face-à-face à nul autre comparable : celui de l’homme fini affrontant, par sa pensée, l’univers infini.
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