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2001 Bogues, tome I, Globalisme et pluralisme: TIC et société

Discipline: Éthique
Parution: 02 octobre 2003

Description

Cet ouvrage constitue le premier tome des Actes du colloque 2001 Bogues - Globalisme et pluralisme. Ce colloque, que nous avons tenu à Montréal en avril 2002, s'est voulu l'occasion d'une réflexion large et ouverte, dans une perspective communicationnelle, sur les transformations qui affectent nos sociétés en ce début de millénaire. Chaque terme du titre avait été choisi avec soin pour son pouvoir évocateur. Le substantif « bogue », métaphore commune du pépin en informatique, est associé plus largement au développement des technologies numériques. La référence au nombre se voulait bien sûr un clin d'œil au fameux bogue de l'an 2000, mais connotait plus sérieusement à la pluralité des problèmes de tous ordres, qui accompagnent l'innovation technique. La notion de globalisme renvoyait au processus économique de la globalisation et à une forme de pensée « globale», à une tendance à l'uniformisation, à l'homogénéisation, à laquelle nous avons voulu opposer le pluralisme dans tout ce qu'il implique en termes d'exigence démocratique et de respect de la diversité.
Les quelque trente textes de ce premier tome portent sur l'un ou l'autre aspect de la place ou du rôle des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les sociétés contemporaines. Si la reconnaissance de l'importance des TIC dans la vie sociale, professionnelle comme domestique, est généralement reconnue, les premiers paradigmes, à saveur plutôt déterministe, élaborés pour en rendre compte ont depuis longtemps fait l'objet de critiques approfondies et fait place à des élaborations théoriques plus sophistiquées. Et si les résultats des nombreuses recherches empiriques effectuées dans ce domaine au cours des dernières décennies ne sont pas toujours cumulables ni transposables à toute situation et en toute circonstance, ils constituent un corps de connaissances riche en enseignements de tout genre. Pourquoi retombe-t-on toujours dans les mêmes chimères, les mêmes schèmes de pensée simplistes ? Faut-il chercher la réponse dans la nature même du savoir en sciences de la communication, qui comme dans l'ensemble des sciences humaines et sociales, ne peut être cumulé et valorisé aussi facilement que celui des sciences exactes ? Faut-il plutôt s'interroger sur les perceptions plus ou moins fondées des décideurs publics et privés qui cultiveraient la suspicion envers les sciences de la communication ? Faut-il incriminer l'idéologie dominante plus favorable aux sciences administratives ? ou blâmer les chercheurs en sciences de la communication pour leur peu de présence sur la place publique ? On trouvera dans les textes de ce livre des éléments de réflexion sans qu'on puisse pour autant affirmer que l'énigme ait été résolue. La question reste au contraire ouverte.
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