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Romantisme tropical. L’aventure illustrée d’un peintre français au Brésil

Romantisme tropical. L’aventure illustrée d’un peintre français au Brésil

Discipline: Arts - études
Parution: 23 mai 2008
  • Nb. de pages:
    282

Description

François-Auguste Biard fut un voyageur expérimenté et un peintre populaire sous la monarchie de Juillet. En 1858, lorsqu’il était âgé de presque soixante ans et que la période la plus glorieuse de sa carrière était terminée, il étonna tout le monde lorsqu’il quitta une vie confortable à Paris pour se rendre au Brésil : D’où vient cette idée d’aller au Brésil ? C’est un pays très malsain. La fièvre jaune y est en permanence, et on assure qu’il y a là des serpents très venimeux qui font mourir les gens en quelques minutes ou encore Qui va au Brésil ? On ne va pas au Brésil à moins d’être nommé empereur. Êtes-vous nommé empereur du Brésil ? En réalité, personne ne connaît très bien les motifs de son voyage : goût irrésistible de l’exotisme, désir de donner une nouvelle impulsion à sa carrière ou encore de suivre les pas des peintres français comme Jean-Baptiste Debret ? En 1861, il publia une brève relation de son voyage dans la revue Le Tour du monde. En 1862, la version complète, illustrée de 180 gravures, parut chez l’éditeur Hachette sous le titre Deux années au Brésil.

La relation de Biard donne à voir une image humoristique du Brésil. Il réussit à capturer des éléments très particuliers de la société brésilienne, que d’autres voyageurs n’ont pas remarqués. Connu alors comme l’« ennemi du Brésil », Biard donne malgré tout une image des Brésiliens qui est loin d’être tout simplement négative. Sa vision humoristique et parfois exagérée n’est rien à côté de l’image du Brésil diffusée par d’autres voyageurs européens, comme l’Allemand Hans Staden, qui a décrit le pays comme un territoire habité par des hommes nus, féroces et anthropophages. Plus récemment, des films hollywoodiens comme
Turistas (2006), où de jeunes touristes américains subissent toutes sortes de cruautés dans les mains des bandits brésiliens, ou encore Anaconda (1997), où une équipe de la revue National Geographic est aux prises avec un serpent sucuri à taille gigantesque en pleine forêt Amazonie, continuent de diffuser un certain stéréotype du Brésil et des Brésiliens, en montrant que les représentations de ces anciennes relations de voyage laissèrent des marques importantes dans les imaginaires brésilien, européen et nord-américain. Malgré cela, la relation de voyage de Biard demeure originale pour son époque. En représentant une certaine réalité exotique où le mode de l’humour prédomine, il a voulu non seulement « amuser le lecteur français », si ses propres mots sont vrais, mais aussi offrir une représentation réaliste du pays et de ses habitants, où la critique divertissante donne au récit une certaine légèreté.

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