
Il y a plusieurs façons de considérer les manuels de géographie. J’en propose trois. Dans la première partie du livre – les manuels de géographie dans la société québécoise – je les traite d’un point du vue plutôt externe, comme une production intellectuelle particulière dans un contexte sociétal donné. Ils deviennent alors un témoin de l’état et de l’importance de la géographie dans une société québécoise changeante. Ils sont aussi révélateurs de l’institutionnalisation progressive de la discipline au Québec. Ce premier chapitre, signé en collaboration avec Vincent Berdoulay, donne le rythme de la production des manuels et les différents groupes qui ont successivement pris part à la diffusion de la géographie. Cette première partie jette, pour ainsi dire, les bases sociologiques de l’histoire des manuels et montre comment, même d’un point de vue externe, leur production est sensible au contexte plus général de la société québécoise. Les manuels de géographie permettent aussi de suivre l’évolution progressive de la discipline géographique au Québec sur une longue période et dans un genre de discours dont les règles d’écriture demeurent relativement stables sur les quelque 150 ans qui nous intéressent. Les quatre chapitres de la deuxième partie – la géographie dans les manuels québécois – s’inscrivent davantage dans une histoire plutôt interne des idées géographiques. Les trois premiers insistent sur trois moments successifs de l’histoire alors que le quatrième propose une synthèse générale.
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