L'état islamique, dernière des ignorances

Parution: 30 mai 2003
  • Nb. de pages:
    196

Description

Le Djihad est « devoir capacitaire », autrement dit, le domaine « réservé » au peuple d’en bas, puisque c’est lui qui paye ce que Nietzsche appelait « le tribut de la guerre » et qui commet ce que Tolstoï nommait « l’acte de tuer ». Ce livre dépassionné mais engagé est un cri, né non pas d’un remords de plume ou d’un réflexe médiatique, mais bien de la nécessité d’aller plus haut dans le cheminement, parfois périlleux, que constitue l’accession à la chose divine ; d’expliciter un propos qui n’est pas que de circonstances. Pourquoi ?
Des observateurs, aussi brillants soient-ils, refusent, en général, d’analyser l’islamisme en termes de menace permanente, « fascinés » par leur objet d’étude au nom d’un néo-tiersmondisme virant peu à peu en un syndrome de Stockholm intellectuel franc. Or nous sommes tous les jours et depuis un quart de siècle les témoins de ses massacres et barbaries. On comprend pourquoi, d’après Abdallah Makrerougrass, il faut commencer par dénoncer, à l’instar de Soheib Bencheikh, mufti de Marseille, « l’hypocrisie des théologiens musulmans qui, certes, dénoncent ces pratiques et tueries, mais ne mettent pas en cause la théologie qui les sous-entend ».
Dans l’esprit de son enseignement à l’Université Laval, Abdallah Makrerougrass passe au crible de sa parfaite maîtrise du sujet « islam politique », le procès du « contentieux croyant » que font les fondamentalistes de tous les temps à l’Occident judéo-chrétien. Un livre d’histoire, d’anthropologie religieuse et une réflexion sur le présent. Il est aussi un document irremplaçable, vivant et passionnant qui manquait pour comprendre le monde cosmopolite dans lequel nous vivons.
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