Des souris, des hommes et des femmes au village global. Parole, pratiques identitaires et lien social dans un espace de bavardage électronique

Parution: 27 mars 2007

Description

« Absolument remarquable, cet ouvrage illustre les plus belles possibilités de l’analyse anthropologique. Il innove en parvenant à formuler la question, propre à l’ethnographie d’Internet, de l’ouverture d’un champ de recherche empirique. Il poursuit de façon très détaillée et avec un haut degré de compétence méthodologique une étude à la fois réfléchie et éclairée. À l’encontre de nombreux travaux récents en anthropologie, cet ouvrage est un hommage à la clarté et même à la simplicité d’expression. »
— Jonathan Friedman

Ce livre propose une plongée dans l’univers social et relationnel d’une communauté de bavardage électronique, dans laquelle l’ethnologue Madeleine Pastinelli a fait enquête pendant deux ans. Loin de demeurer cramponnée au clavier, la chercheuse a arpenté le Québec et s’est également rendue en France, dans le désert du Nevada et partout où ce terrain l’a amenée pour rencontrer les internautes du groupe, comprendre ce qui les lie les uns aux autres et circonscrire les ressorts de cette nouvelle forme de sociabilité. En rupture nette avec les analyses qui ont si souvent opposé les interactions « réelles » aux échanges « virtuels » et dépeint de curieux cyberpersonnages, ce livre lève plutôt le voile sur les parcours et les expériences d’hommes et de femmes ordinaires, en quête de liens, qui demeurent toujours bien ancrés dans leur réalité hors ligne et qui luttent contre la technique, les effets de la médiation, l’anonymat, le temps et l’espace pour donner pleinement corps à cette sociabilité.
Madeleine Pastinelli, qui a obtenu la Médaille d’or de la gouverneure générale du Canada en 2006 pour sa recherche, renouvelle les perspectives théoriques et méthodologiques en adoptant une approche interdisciplinaire résolument réflexive. Elle redéfinie ainsi de manière originale ce que peut être l’espace électronique comme terrain d’enquête pour les sciences sociales.
« Loin de tout jargon, de la lourdeur d’un appareil théorique hypertrophié, ses analyses et démonstrations frappent par la clarté qui, en grande partie, vient de l’économie des moyens qu’elle engage. On pourrait dire qu’elle dit juste exactement parce qu’elle le fait simplement. Elle analyse les pratiques des internautes de l’intérieur sans en être ni complice ni avocate et parvient à s’y faire accepter à titre de chercheuse. C’est de la haute voltige, rarement aussi réussi comme c’est le cas ici. 
— Bogumil Jewsiewick

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