Quand le Québec manquait de prêtres. La charge pastorale au Bas-Canada
Parution: 22 septembre 2006
-
Nb. de pages:
428
Description
Quand le Québec s’appelait le Bas-Canada (1791-1840), l’Église catholique était menacée de toutes parts : statut politique précaire, vive concurrence des autres religions chrétiennes, pénurie chronique de prêtres à la campagne où une paroisse sur trois était sans curé. Débuts de carrière précoces, fins de vie professionnelle au-delà de l’âge normal de la retraite comblent tant bien que mal le déséquilibre entre l’offre et la demande, source de richesse pour les hommes robustes, cause d’épuisement professionnel fatal aux constitutions les plus fragiles. La rareté des ressources favorise une pastorale branchée sur les Évangiles : du catéchisme à la prédication, le chrétien est orienté vers la confession, tâche éminemment épuisante lorsque, le carême venu, tous passent aux aveux, les uns pardonnés, les autres écartés de la communion pascale.
À quelle religion le peuple des campagnes fut-il convié ? Telle est la question centrale à laquelle ce livre propose une réponse surprenante. Les prêtres se méfient de la pensée magique : l’eau bénite pour sauver la récolte est utilisée avec parcimonie. Cérémonies et confréries sont réduites au minimum. Une messe avec sermon, célébrée en semaine, vaut mieux que deux célébrations dominicales sans prédication quand un même prêtre dessert deux communautés. Les prédicateurs méprisants sont réprimandés, les confesseurs scrupuleux, retirés des paroisses alors que d’autres sont rappelés au devoir de compassion. Au total, le bonheur éternel paraît plus accessible qu’au cours du siècle qui s’achève avec la Révolution tranquille ; la prédication d’un jeune prêtre annonce pourtant la montée d’une pastorale de la peur de l’enfer.
Œuvre de vulgarisation, ce récit d’histoire vraie est écrit comme un roman. Incroyants ou indifférents ne sauraient avoir honte de ce passé où les prêtres œuvraient à la civilisation des mœurs. La minorité attachée à la religion ancestrale y découvrira une pratique pastorale plus près des enseignements du Christ qu’on l’a écrit depuis l’aube de la Révolution tranquille.
À propos des précédents ouvrages de l’auteur :
Mariage et famille au temps de Papineau :
« On le voit, Serge Gagnon s’intéresse à la vie institutionnelle là où elle s’articule aux expériences fondamentales de la vie humaine pour leur donner sens. Cette préoccupation à elle seule devrait donner envie de le lire. »
- Françoise-Romaine Ouellette,
Revue d’histoire de l’Amérique française
Plaisir d’amour et crainte de Dieu :
« Écrit dans une langue vigoureuse et claire, cet ouvrage retiendra l’attention tant du grand public que des chercheurs [...]. »
- Nelson Martin Dawson, Études d’histoire religieuse
Mourir hier et aujourd’hui :
« [...] Serge Gagnon [...] nous aura conduits à extraire de l’histoire d’hier de très fondamentales questions philosophiques et éthiques sur notre temps. Qui dit mieux ? »
- Laurent Laplante, Recherches sociographiques
À quelle religion le peuple des campagnes fut-il convié ? Telle est la question centrale à laquelle ce livre propose une réponse surprenante. Les prêtres se méfient de la pensée magique : l’eau bénite pour sauver la récolte est utilisée avec parcimonie. Cérémonies et confréries sont réduites au minimum. Une messe avec sermon, célébrée en semaine, vaut mieux que deux célébrations dominicales sans prédication quand un même prêtre dessert deux communautés. Les prédicateurs méprisants sont réprimandés, les confesseurs scrupuleux, retirés des paroisses alors que d’autres sont rappelés au devoir de compassion. Au total, le bonheur éternel paraît plus accessible qu’au cours du siècle qui s’achève avec la Révolution tranquille ; la prédication d’un jeune prêtre annonce pourtant la montée d’une pastorale de la peur de l’enfer.
Œuvre de vulgarisation, ce récit d’histoire vraie est écrit comme un roman. Incroyants ou indifférents ne sauraient avoir honte de ce passé où les prêtres œuvraient à la civilisation des mœurs. La minorité attachée à la religion ancestrale y découvrira une pratique pastorale plus près des enseignements du Christ qu’on l’a écrit depuis l’aube de la Révolution tranquille.
À propos des précédents ouvrages de l’auteur :
Mariage et famille au temps de Papineau :
« On le voit, Serge Gagnon s’intéresse à la vie institutionnelle là où elle s’articule aux expériences fondamentales de la vie humaine pour leur donner sens. Cette préoccupation à elle seule devrait donner envie de le lire. »
- Françoise-Romaine Ouellette,
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