2001 Bogues, tome 2, Globalisme et pluralisme: Usages des TIC
Parution: 02 octobre 2003
- Dirigé par :
- Collection:
-
Nb. de pages:
450
Description
Cet ouvrage constitue le deuxième tome des Actes du colloque 2001 Bogues - Globalisme et pluralisme qui a eu lieu à Montréal en avril 2002. Il rassemble des textes portant sur les usages sociaux et les usagers des technologies d'information et de communication (TIC), lesquels jouent un rôle central dans le processus d'industrialisation et de marchandisation de la culture, particulièrement aux moments où les systèmes de production et de reproduction sociales sont structurellement transformés, comme c'est le cas depuis la deuxième partie des années quatre-vingt avec le passage à la société dite de l'information.
Un véritable courant de pensée s'est constitué sur la base de la dimension active du comportement du destinataire, particulièrement sur la question des usages des TIC. Le nombre des chercheurs s'en réclamant a enregistré une telle croissance qu'on peut dire, qu'à la fin des années quatre-vingt, cette façon de concevoir les usages et les usagers est devenue nettement dominante. On discourt alors scientifiquement sur la créativité et la liberté des usagers, surtout quand on aborde la question en regard de l'implantation des nouvelles technologies d'information et de communication où forcément ils sont mis à contribution ; ce qui devient un véritable discours de régulation sociale de la transformation projetée et mise en œuvre par l'introduction des TIC.
À l'encontre de telles positions, nous pensons qu'il n'existe pas un besoin des nouvelles technologies préexistant à l'offre de celles-ci, ni de liberté essentielle et irrépressible. Ces comportements ne peuvent s'inscrire que dans un faisceau complexe de déterminations sociales opérant sur la base du déjà structuré et du déjà accumulé, de la transmission de la culture, des usages déjà en place, des habitus acquis à travers la socialisation et des conditions socioéconomiques d'existence et de possibilités de conscience. Si les individus disposent bel et bien d'une marge de manœuvre, expression de leur libre arbitre, qui s'accroît et devient structurellement partie intégrante du nouveau procès de travail et de consommation, c'est à l'intérieur d'un univers social où s'élargit la masse et la diversité des produits et services mis à leur disposition, qu'émergent comme probabilités la diversité des usages et la diversification des usagers. C'est là une condition nécessaire, mais non suffisante. La forme des rapports politiques, la solvabilité de l'ensemble des citoyens, l'imaginaire social et individuel, sa valorisation, l'engagement sociopolitique, conditionnent également cet état de possibilité. Cette rapide évocation de l'enchevêtrement d'une multiplicité de causes permet d'affirmer qu'il faut davantage penser ce processus en termes de construction sociale des individus qu'en référence à une essence « naturelle » des usages et des usagers.
Un véritable courant de pensée s'est constitué sur la base de la dimension active du comportement du destinataire, particulièrement sur la question des usages des TIC. Le nombre des chercheurs s'en réclamant a enregistré une telle croissance qu'on peut dire, qu'à la fin des années quatre-vingt, cette façon de concevoir les usages et les usagers est devenue nettement dominante. On discourt alors scientifiquement sur la créativité et la liberté des usagers, surtout quand on aborde la question en regard de l'implantation des nouvelles technologies d'information et de communication où forcément ils sont mis à contribution ; ce qui devient un véritable discours de régulation sociale de la transformation projetée et mise en œuvre par l'introduction des TIC.
À l'encontre de telles positions, nous pensons qu'il n'existe pas un besoin des nouvelles technologies préexistant à l'offre de celles-ci, ni de liberté essentielle et irrépressible. Ces comportements ne peuvent s'inscrire que dans un faisceau complexe de déterminations sociales opérant sur la base du déjà structuré et du déjà accumulé, de la transmission de la culture, des usages déjà en place, des habitus acquis à travers la socialisation et des conditions socioéconomiques d'existence et de possibilités de conscience. Si les individus disposent bel et bien d'une marge de manœuvre, expression de leur libre arbitre, qui s'accroît et devient structurellement partie intégrante du nouveau procès de travail et de consommation, c'est à l'intérieur d'un univers social où s'élargit la masse et la diversité des produits et services mis à leur disposition, qu'émergent comme probabilités la diversité des usages et la diversification des usagers. C'est là une condition nécessaire, mais non suffisante. La forme des rapports politiques, la solvabilité de l'ensemble des citoyens, l'imaginaire social et individuel, sa valorisation, l'engagement sociopolitique, conditionnent également cet état de possibilité. Cette rapide évocation de l'enchevêtrement d'une multiplicité de causes permet d'affirmer qu'il faut davantage penser ce processus en termes de construction sociale des individus qu'en référence à une essence « naturelle » des usages et des usagers.
Autres publications
Éthique
35,00 $
Papier
Culture
45,00 $
Papier
De la même collection
Communications
30,00 $
Papier
Communications
30,00 $
Papier
Éthique
35,00 $
Papier
Suggestions de lecture
Éthique
35,00 $ - 28,00 $
Papier et PDF
Éthique
35,00 $ - 30,00 $
Papier et PDF
Éthique
45,00 $
Papier et PDF
Éthique
15,00 $
Papier, PDF ou ePub
Éthique
29,95 $ - 24,95 $
Papier et PDF