Religion, moralité, modernité

Parution: 10 novembre 1999
  • Nb. de pages:
    204

Description

Avant l'apparition de la science, Dieu punissait les pécheurs en provoquant sécheresse, tremblement de terre, maladie, infirmité, épidémie, mort tragique ou prématurée. Pour apaiser sa soif de vengeance, les prêtres sollicitaient aveux et repentir. Ce livre raconte comment la technoscience a chassé ce Dieu vengeur et colérique de la conscience moderne : en prolongeant la vie, la médecine n'a-t-elle pas semé le doute sur l'heure de la mort, jadis décrétée par Dieu et redoutée des impénitents, exposés aux flammes éternelles ou aux feux temporels du purgatoire ?
Venues après les sciences naturelles, les sciences humaines et sociales ont proclamé l'inexistence du péché. La faute d'antan est devenue vertu à mesure que le devoir de plaisir a remplacé une morale qui concevait la résistance à la tentation comme un geste de dépassement.
La révolution sexuelle est une manifestation de la nouvelle éthique consommiste qui a plongé les modernes dans la culture de masse. Après le journal à grand tirage et le magazine couleur de l'entre-deux-guerres, la radio et la télévision ont propulsé la séduction publicitaire vers de nouveaux sommets.
Entre le sermon et la confession de l'Ancienne Société et les vingt-cinq heures hebdomadaires d'écoute télévisuelle dans le Québec des années 1980, une personnalité nouvelle a vu le jour. L'appel aux joies de la consommation ne renferme-t-il pas dans l'indifférence ? Existe-t-il un lien entre la possession, l'amour de l'argent des uns et l'enlisement des autres dans la pauvreté ?
Par-delà le passage de l'Ancienne Société vers notre modernité technique et morale, ce livre intrigant, au style alerte et accessible, convie le lecteur à un curieux duel entre la souffrance volontaire ou imposée de l'ancienne chrétienté et la jouissance boulimique de la société de consommation.

Autres publications

Revenir en haut