Catéchisme et identité culturelle dans le diocèse de Québec de 1815

Parution: 18 mai 1998

Description

Les gens d'un certain âge se souviennent du catéchisme par demandes et réponses. Mais que savons-nous de l'histoire de la production même de ces ouvrages qui ont influencé tant de générations ? Avant même d'être des outils utiles à la transmission de la foi, ces catéchismes sont des produits de culture faits non seulement d'emprunts et d'adaptation mais aussi de sensibilités et de choix d'autorité. Pour cette raison, ils portent les traces insoupçonnées de nombreux enjeux sociaux, politiques, pédagogiques, théologiques et ecclésiaux qui agitent les sociétés et les époques où ils voient le jour.
La nouveauté et l'originalité de la présente étude consiste justement à la mise en lumière de ces nombreux enjeux. À partir de documents inédits, le présent ouvrage retrace en effet l'histoire de la production du Petit catéchisme de Québec de 1815. Le changement d'allégeance encore sensible du Canada, l'indépendance américaine et la Révolution française influencent, de façon parfois surprenante, Mgr Joseph-Octave Plessis dans la réalisation de cet opuscule. Il y consacre toutes ses compétences pastorales, théologiques et politiques.
Le lecteur découvrira, au contact d'homme de caractères, attachés à leur culture et à leurs prérogatives, l'extrême complexité qu'il y a à vouloir projeter une révision d'un ouvrage apparemment aussi banal qu'un petit catéchisme. Il découvrira également, au fil du texte même du catéchisme, des mots et des formulations porteurs de stratégies complexes et de schémas mentaux typiques.
Docteur en théologie et en sciences des religions, Raymond Brodeur est professeur titulaire à la faculté de théologie de l'Université Laval. En plus de travailler à la formation des maîtres en enseignement religieux, il poursuit, depuis une vingtaine d'années, des recherches sur l'histoire de la production des catéchismes et sur l'histoire de l'enseignement religieux au Québec (XVII-XXe siècle).
Collection dirigée par Brigitte Caulier et Raymond Brodeur
Revenir en haut